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Manège

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Pour le premier anniversaire du second quinquennat, Emmanuel Macron nous gratifie – tout en se gratifiant, l’humilité n’est toujours pas sa principale qualité – d’un entretien fleuve dans les colonnes du Parisien. Il passe en revue beaucoup de questions et de sujets. Il vide son sac et on en voit le fond. Rien pour apaiser le pays, le rassembler, lui permettre une indispensable respiration sociale et démocratique. Rien pour une véritable justice sociale et pour une égalité réelle. De quoi le macronisme est-il le nom ? Sur certains plateaux TV, je m’amuse à observer les circonvolutions de certains pour répondre à cette question. Depuis 2017, et bien avant (banque d’affaire, commission Attali, secrétariat de la présidence, ministère des finances), Emmanuel Macron baigne dans la casserole qui n’affiche qu’un seul plat au menu : la finance ne veut plus contenter de ce qu’elle a – et elle a beaucoup -, elle veut le pouvoir politique. Au cours des dernières années, cette ambition a connu des succès mais sans jamais obtenir une victoire définitive. Si nous avons connu des printemps pourris, et d’autres saisons aussi, sous différentes formes, avec plus ou moins d’ardeur et de détermination, une passion française pour l’égalité s’est toujours manifestée.

L’opération des « 100 jours » est là pour faire croire que le pays passe à autre chose. Qu’il n’est plus question des retraites, que c’est désormais « derrière nous ». L’Élysée, Matignon, le gouvernement et une « majorité relative » – devenue une minorité réelle – sont à la recherche d’une « feuille de route ». Ils rêvent d’un ciel qui se dégagerait peu à peu. Dans mes traditionnelles discussions de fin de semaine, quand je retrouve Pau et les lieux où j’échange avec les habitants, j’ai pu mesurer un cran supplémentaire dans le rejet massif de la réforme des retraites, de la manière dont est exercé le pouvoir, et aussi dans une véritable colère dirigée vers la personnalité d’Emmanuel Macron. Je n’ai pas souvenir d’un climat comparable. 

Et maintenant ? Si le macronisme est en cale sèche, on ne peut pas pour autant conclure à un retour saisissant de la gauche. L’intersyndicale a été exemplaire. L’unité sur l’essentiel a fait la démonstration que ce chemin est bel et bien le plus stimulant et le plus efficace. Pour se mettre en mouvement, deux ingrédients sont indispensables. D’abord que l’objectif en vaille la peine et que l’on se dise que c’est possible et pas simplement souhaitable. 

Samedi, rue Serviez à Pau, un jeune couple – elle, secrétaire médicale, et lui professeur de math – conclut notre échange par cette formule : « Macron va dans le mur mais il ne faudrait pas y aller avec lui ». Il y aurait beaucoup à dire sur ce « mur ». Et sur un autre avenir. Mais un petit bonhomme tirait la manche de son père pour aller à la fête foraine, place de Verdun. Pendant ce temps, le manège des « 100 jours » tourne dans le vide « approchez mesdames et messieurs ! ». « La foule » est du côté du chamboule-tout…



Image par Jill Wellington de Pixabay 

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