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« Je n’en peux plus »…

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À Pau, vendredi, les bus de l’agglomération sont restés à l’arrêt. A 9h00, je suis allé à la rencontre des conducteurs, des agents d’Idélis, des représentants du personnel, mobilisés pour cette nouvelle journée de grève très suivie. Engagé depuis 2012 pour la mise en œuvre d’une gratuité ( d’abord partielle) des transports en commun sur notre territoire, je connais bien notre réseau de transport et la qualité du travail des agents, leur connaissance du métier, des besoins de la population en termes de mobilités. Devant le centre d’exploitation, situé tout juste en face du Centre Jean Féger de Total, je retrouve Philippe Castagno, le secrétaire général CGT-STAP, qui me donne les dernières informations du mouvement.

Un premier constat qui n’est pas acceptable : le mépris de l’élu, Nicolas Patriarche, président du syndicat mixte Pau Béarn Pyrénées Mobilités, et de la direction pour les conducteurs de nos bus. Comment est-il possible d’avoir un discours sur « l’écoute », le « respect », relayé du matin au soir par F.Bayrou au niveau national, et se comporter avec autant de brutalité verbale, de manque de considération pour les salariés. Cela ne doit plus se passer ainsi.

La seconde réalité est une dégradation spectaculaire des conditions de travail. Il serait ici trop long d’en faire le récit exhaustif. Il y a tant à dire. Alors, faisons écho à ce témoignage d’un chauffeur : « entre deux rotations, je n’ai plus le temps de repos réglementaire ». Le logiciel qui en demande toujours plus, les travaux en ville…alors « j’ai le stress, tout le temps, j’ai peur de l’accident, j’arrive chez moi rincé, cela a des répercussions sur ma santé, ma vie de famille ».

Des conducteurs s’interrogent. L’un d’eux, le regard triste, me dit ceci : « la boîte, je l’aime, c’est une partie de ma vie…mais là, je n’en peux plus, il faut que je trouve quelque chose d’autre ». Où quand « ailleurs est plus beau que demain » (Paul Morand). De mémoire de conducteur, ce qui vient de se passer sur la toute dernière période est du jamais vu. Il y a un mois, deux stagiaires ont quitté Idélis au bout de trois jours quand ils ont pris connaissance des horaires de travail. On décompte 17 départs en deux ans. Une véritable hémorragie.

Quant à une augmentation des salaires, l’élu et la direction opposent un déficit budgétaire dont ils ont la responsabilité. Les choix de l’hydrogène, avec un surcoût annuel de 700 000 euros) ainsi que le retrait des CCAS et des communes sur les participations ( totales ou partielles) sur des cartes sociales ( 650 000 euros de pertes de recettes annuelles). Il s’agit là de choix POLITIQUES.

Vivement la mise en place du groupe de travail sur une gratuité partielle afin de mettre sur la table ce qu’il serait possible de faire avec de nouvelles ressources financières, avec une nouvelle offre de déplacement et de mobilités, avec l‘expertise irremplaçable de nos agents. 

Mardi, les « Idélis » seront de la journée sociale de mobilisation . Ils y retrouveront les salariés du public et du privé. Avec une belle mobilisation des entreprises du bassin de Lacq et de Moureux : Toray, Sobegi, Air Liquide, Arkeam, Sanofi.

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