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Huit milliards de terriens…

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Nous sommes, depuis cette semaine, huit milliards d’habitants sur notre planète selon les calculs des Nations Unis. Toutes les deux secondes, deux petits enfants nous rejoignent. Et, l’Institut national des études démographiques (Ined) estime que la planète pourrait compter dix milliards d’habitants à l’horizon 2050. L’importante progression de la population mondiale est le résultat de l’augmentation progressive de la durée de la vie, des progrès dans les domaines de la santé publique, de la médecine et de la nutrition.

Évidemment ces progrès sont inégaux selon les pays et les continents. De même, cette croissance masque une grande diversité démographique. Ainsi, selon l’ONU, cette augmentation de la population mondiale proviendrait de huit pays seulement : République Démocratique du Congo, Égypte, Éthiopie, Inde, Nigéria, Pakistan, Philippines, Tanzanie. Nombre de ces pays connaissent déjà de lourdes difficultés pour la nourriture ou l’eau.

Mais ces questions sont posées de manière plus globale. L’immense majorité des spécialistes considère que la planète peut supporter plus de dix milliards d’habitants. Il ne faut cependant pas sous-estimer les enjeux de sécurité alimentaire mondiale dans un contexte où, dans de nombreuses régions du monde, la fertilité des terres s’amoindrit sous l’effet de l’intensification et de la chimisation de la production agricole, dans les pays du Nord, alors que la qualité des sols dans d’importantes parties du continent indien et de l’Afrique subsaharienne s’y dégradent considérablement, auxquels s’ajoutent les stress environnementaux et hydriques qui, au final, empêchent les populations de vivre de la culture de leurs terres.

Ils deviennent alors sous la contrainte de la faim des migrants climatiques. Les protéger mérite bien mieux que le petit débat politicien de ces derniers jours.

Au moment où se tient la conférence sur le climat en Égypte, l’un des enjeux importants va être celui des transformations des conditions de production, de distribution et de consommation afin de protéger l’environnement, les ressources et la biodiversité, notamment par les pays capitalistes du nord. Ce sont eux en effet les responsables des émissions de gaz à effet de serre qui ont atteint des niveaux record cette année. Il est avéré désormais que si toute la planète adoptait le mode de vie américain, il faudrait l’équivalent des ressources de cinq planètes pour permettre à l’humanité de survivre.

Ce n’est donc pas la croissance démographique en soi qui amplifie les effets néfastes sur l’environnement, mais le mode de production et de consommation basé sur les énergies carbonés. C’est cette bifurcation qui est indispensable combinée à la protection des ressources des océans, des terres, des forêts, la défense de l’agriculture vivrière des pays du sud et d’une agriculture paysanne au nord. Pour une planète vivable et durable des transformations progressistes et écologiques du monde sont indispensables pour gagner la sécurité alimentaire et au-delà la sécurité humaine.


Image by Gerd Altmann from Pixabay.

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