Connect with us

Bonjour, que recherchez-vous ?

En pleine actualité

Firmes agro-toxiques

FacebookTwitter

Décidément, les pouvoirs et les multinationales de la chimie ne reculent devant rien, jamais, même devant l’odieux ! Ainsi, la France et les pays européens exportent des pesticides dont l’utilisation est interdite sur le sol de l’Union européenne parce qu’ils sont dangereux pour la santé humaine et l’environnement.

Pourtant, en moins d’un an, notre pays à exporté 7400 tonnes de substances ultra toxiques vers le Brésil, le Mexique, l’Inde, l’Algérie, l’Ukraine, la Russie, le Guatemala, les États-Unis ou encore l’Indonésie. Violant leurs propres lis d’interdictions, les autorités françaises ont donc autorisé la fabrication d’une quinzaine de molécules pour des fongicides, des herbicides et des insecticides.

Autrement dit, le gouvernement français et les institutions européennes font avancer – certes trop lentement – leur législation pour préserver à juste titre la biodiversité, imposent des normes de production aux agriculteurs, mais  exportent des produits chimiques destinés à la production de végétaux, de viande ou du lait à l’extérieur de l’Union européenne. Ces mêmes produits agricoles et alimentaires produit dans des conditions interdites ici sont importés avec leurs doses de chimie cancérigènes dans  le soja et le maïs que nous importons du Brésil, le riz indien, l’huile de tournesol ukrainien, la viande bovine des pays du Mercosur. Autant d’aliments traités par des produits chimiques interdits ici mais importé et concurrençant de manière déloyale nos producteurs agricoles.

Ainsi donc, la firme américaine Corteva fabrique sur notre territoire des milliers de tonnes d’un fongicide appelé le Picoxystrobine exportées au Brésil pour les cultures de soja dont une partie est importée pour nourrir nos vaches laitières. Au passage, cette firme réalise au moins 260 millions d’euros de bénéfices.

Voilà où mène le fameux « libre-échange » tant vanté dans les couloirs de la Commission européenne et ceux de la Maison Blanche à Washington. Voilà la nature de ce capitalisme prédateur qui écrase les paysans, met en cause la santé et la biodiversité.

Les mastodontes de l’agrochimie, Bayer, BASF, Syngenta, Nufarm ont été autorisés par les autorités françaises, notamment le ministère de la transition écologique, à exporter une centaine d’insecticides dont des néonicotinoides*  destructeurs des abeilles, faisant ainsi peser de lourdes menaces sur la biodiversité. Et, quand une firme ne peut plus exporter du territoire français, elle déménage en Allemagne, comme l’a fait Syngenta.

Il avait été envisagé de légiférer à l’échelle européenne pour interdire ces pratiques. Mais voici, que sous la pression de ces firmes transnationales de l’agrochimie, un projet de directive a été retiré du programme de travail de la Commission européenne. Cette dernière affiche ainsi les intérêts qu’elle sert : les profits de l’agrochimie avant tout ! Contre la santé humaine, celle de la terre et de la biodiversité. Tout en organisant une concurrence déloyale entre les paysans-travailleurs  européens et ceux du continent américain. Une mobilisation commune, entre les agriculteurs et les consommateurs, les forces progressistes et écologistes est indispensable pour mettre fin à ces pratiques. Cette mobilisation doit être internationale car elle concerne la santé de toutes et de tous, la survie et l’amélioration de la biodiversité. Il est temps que les travailleurs des usines comme des campagnes deviennent souverain sur leur travail. C’est la condition d’un mieux vivre, pour protéger la santé et l’environnement.

*imidaclopride, thiaméthoxame,clothianidine et le fipronil


Image by Clker-Free-Vector-Images from Pixabay.

Laissez-nous un commentaire

Cliquez pour commenter

Vous devez être connecté pour publier un commentaire. Login

Leave a Reply