Connect with us

Bonjour, que recherchez-vous ?

Au cœur d'une région

De l’amour, des chants et des histoires

FacebookTwitter

Froid, le match d’ouverture du Mondial au Qatar (200 milliards d’euros) hier soir, avec un stade qui s’est vidé de moitié au cours de la seconde période. La climatisation ne remplacera jamais la passion.

Froid encore avec la déclaration finale de la COP 27 et un dramatique manque d’ambition pour une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. Certes, et alors que les engagements pris en 2019 de porter à 100 milliards d’euros l’aide aux pays les plus pauvres n’ont pas été respectés, cette déclaration évoque explicitement un fonds consacré aux « réparation et aux dommages » pour les pays les plus impactés par le réchauffement climatique et qui sont parmi les plus faibles émetteurs de CO2. Avec quelles modalités de financement ? La question est renvoyée à la prochaine COP, dans douze mois à Dubaï.

Froid toujours. Deux responsables associatifs des Pyrénées-Atlantiques, ce jour dans les colonnes de Sud-ouest avec le délégué du Secours catholique, et la semaine dernière sur les ondes de France Bleu Béarn Bigorre avec le responsable des Restos du cœur, disent l’aggravation de la précarité avec la même illustration. Pour les plus modestes et les plus fragiles, il faudra choisir dans les semaines à venir « entre se nourrir et se chauffer ». Avec une inflation galopante, les privés d’emploi, les petits salaires et les maigres retraites sont frappés de face. Brutalement. Cela va être extrêmement violent pour les familles monoparentales, pour les personnes âgées des vallées pyrénéennes, pour ces « invisibles » qui n’étaient pas ce week-end dans les allées des « Idées mènent le monde » à Pau et qui auraient pourtant tant à dire. 

Le futur est en jeu. Et ce dimanche soir , au prisme du fil des dépêches de l’Agence France presse (AFP), il est sombre. Dans un magnifique livre, « Langages de vérité » (2 novembre 2022, Actes Sud), Salman Rushdie écrit ceci : « Depuis notre enfance, nous désirons de la nourriture, un abri, de l’amour, des chants et des histoires ». C’est juste. De Doha à Charm el-Cheikh ce week-end, de la préparation de la 38e saison hivernale des Restos (une pensée pour Coluche) au mauvais coups à venir (dès ce lundi avec le durcissement des règles de l’assurance-chômage), le besoin d’histoires nouvelles, d’un autre imaginaire, alternatif aux dégâts monstrueux du capitalisme et de ses eaux glacées du calcul égoïste, relève d’une urgence absolue. 

Chaud. Alors terminons cette chronique avec un point positif : l’engagement du monde associatif. Les millions de bénévoles que compte notre pays constituent une immense richesse. Ils ont de très belles histoires à nous raconter, celles des solidarités concrètes, de solutions pour les vies humaines et pour le climat. Cette richesse devrait être au cœur d’une contre-offensive politique et sociale pour un autre avenir. Elle ne l’a pas été par le passé et on connaît la manière dont cela s’est terminé. Ne faudrait-il pas davantage faire le récit de cet « amour » et de ces « histoires » pour ne pas nous laisser submerger par des imaginaires crépusculaires, haineux et dangereux ? 

Et les « Chants » alors ? Nous n’en manquons pas.


Image by 0fjd125gk87 from Pixabay.

Laissez-nous un commentaire

Cliquez pour commenter

Vous devez être connecté pour publier un commentaire. Login

Leave a Reply