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De César à Ovalie

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Mercredi, je serai au Salon de l’Agriculture pour participer à un débat sur les ondes de Sud Radio. Le studio sera installé dans l’espace des Pyrénées-Atlantiques. Avant ce débat médiatique, j’ai quelques rendez-vous à l’agenda avec des agriculteurs, des paysans – j’aime ce mot -, des acteurs de la ruralité. 

Comme à chaque fois, quand il est question de la terre, des souvenirs d’enfance reviennent en cascade. Entre méandres de la Garonne et côteaux tapissés de vignobles, à quelques encablures de Malagar – domaine de François Mauriac – et du Malromé de Toulouse-Lautrec, mes grands-parents étaient viticulteurs. Mon grand-oncle était arboriculteur. Dans cet album familial, le cheval de mon grand-père savait adapter son pas à la machine agricole qui venait d’être attelée. César était court de pattes mais il abattait un travail de forçat. Colérique, dès la journée achevée, il partait seul de la pièce de vigne pour rejoindre l’écurie. Une récolte de brugnons et de poires avait payé le premier tracteur. Bien après, une machine à vendanger à remplacer les équipes de vendangeurs. Avec les copains, avant la rentrée universitaire, nous allions cueillir les raisins dorés dans le Sauternais. 

Je referme l’album des souvenirs pour ouvrir celui des urgences. Comme à son habitude, le président-méprisant est venu faire la leçon dans les allées du Salon de l’Agriculture. Quelques micro-annonces au regard des défis vertigineux pour l’agriculture, notre souveraineté alimentaire, le climat. Et pour les femmes et les hommes qui travaillent la terre. Un paysan doit pouvoir vivre dignement de son activité. Après tant de palabres et de promesses, cette question essentielle n’est toujours pas réglée. Et les mois à venir, avec des risques d’inflation galopante sur les prix alimentaires, sont lourds de dangers pour les producteurs… et les citoyens.

On le sait : seul un nouveau modèle de production et de consommation est en mesure de répondre à ces urgences et à penser un avenir soutenable et responsable. Vivable. Cela exige de rompre avec un système capitaliste qui pressure le travail agricole, la terre, les écosystèmes et la biodiversité. D’en finir avec les traités de libre-échange qui sont des outils de destruction massive du travail agricole et de l’activité rurale. 

Mercredi, j’irai saluer Ovalie, la superbe vache de Salers. Et j’aurai une pensée pour César qui n’aurait pas du tout aimé tout ce tohu-bohu ! Au galop, Il aurait vite pris la Porte de Versailles pour retrouver Saint-Pierre-d’Aurillac (33), la Garonne et les vignes.


Image by Yann LECOINTRE from Pixabay.

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