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Faire la clarté sur le scandale de la flambée des prix alimentaires

Selon plusieurs études, le prix du chariot de course a augmenté d’au moins 11,77% en un an. Et ces hausses se sont amplifiées en août. Les viandes surgelées ont augmenté de 28,74%, les pâtes de 19,78%, les viandes hachées de 21,82%, le paquet de chips de 22%, le riz de 23%, un paquet de coquillettes a pris 27%. Les produits alimentaires les plus courants flambent littéralement. On a beaucoup parlé de l’huile de tournesol il y a quelques mois. Son augmentation se fait dans un drôle de silence : le litre de cette huile coûtait 1,47 € il y a exactement un an. Il est désormais à 3,52 € à la caisse.

On nous a raconté, à grand renfort de publicité, que les grandes centrales d’achat et les supermarchés allaient défendre « le pouvoir d’achat » en abaissant les prix à la consommation. Ainsi, les uns ont raconté la fable d’un « bouclier anti-inflation », d’autres celle des « 100 produits à prix bloqués pendant 100 jours », etc. Il s’agit là, évidemment, de « publicité mensongère ». C’est ce que nous ont confirmé, parfois en détresse, les habitants des quartiers populaires venus s’approvisionner en fruits et légumes lors des journées organisées en commun par les syndicats du Mouvement de défense des exploitants familiaux (MODEF) et des organisations du Parti Communiste Français.

Le consommateur dépense toujours plus pour son panier de courses. Le poids des produits emballés a été discrètement réduit alors que les prix augmentent pour maintenir un taux de profits en augmentation. Plus curieux encore, les prix dits de « marque nationale » ont progressé de 7%, celle des distributeurs de plus de 10% et ce que l’on appelle « les premiers prix » ont grimpé de 13%.

Face à cela, le refus d’augmenter les salaires, les prestations sociales et les pensions retraites, au moins au niveau de l’inflation, met les familles populaires les plus modestes de plus en plus en difficulté. Nombre d’entre elles sont contraintes de se priver de plus en plus.

Et, les communes s’arrachent les cheveux pour contenir le prix des cantines scolaires. Loin de la confondante bêtise de quelques polémiques stériles entendues ces derniers jours, acheter de la viande ou du poisson devient un luxe.

Or, à l’autre bout de la chaîne, les paysans travailleurs souffrent aussi beaucoup. Les bouleversements climatiques les affectent comme le renchérissement des produits nécessaires à la production agricole, l’énergie, l’eau, les engrais, le matériel… Et les intermédiaires s’engraissent gaiement durant cette crise. Ainsi, on a pu ainsi observer que le prix du kilo de cerises triplait entre  la cueillette au verger et son arrivée au consommateur.

Autre exemple, la part du prix du lait payé à l’éleveur ne représente qu’à peine 30% du prix affiché dans le rayon du supermarché. Il en est de même du rôti de porc dont seulement 30% revient au producteur alors que la moitié de la valeur est goulument avalée par les distributeurs. Quant au pain, le blé ne représente que 5% du prix de la baguette. Il y a bien dans ce contexte des rapaces qui profitent grassement de la détresse des paysans et des difficultés grandissante des familles populaires.

Quand va-t-on en parler ? Il est urgent qu’un travail soit initié afin que la clarté soit faite sur la formation des prix alimentaires ou énergétiques. Des commissions parlementaires spéciales devraient immédiatement se saisir de ces questions qui touchent la vie de l’immense majorité de nos concitoyens et s’octroyer le pouvoir de légiférer en urgence. Ce scandale ne peut se poursuivre.


Image Alexa from Pixabay.

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